Une très bonne analyse de l’Economiste à propos du syndicalisme au Maroc

Publié le par Zainabi

 

C’est connu. Au Maroc, lorsqu’il s’agit de questions syndicales, le débat n’est jamais serein comme le rappelle la nouvelle polémique qui monte cet été au sein de l’UGTM. D’autres affaires similaires, au cours de ces dernières années, ont montré à quel point les enjeux pouvaient être violents. On se souvient des conditions de rupture entre la CDT et l’USFP il y a quelques années. On se rappelle aussi des conditions de tenue du Congrès du syndicat national de l’enseignement où les sièges étaient défendus à coups de couteau. On se remémore toujours le parfum de scandale autour des villas COS et des questions qui subsistent autour d’un responsable syndical “relevé de ses fonctions” dans des circonstances troubles.
Dans les arguments utilisés, on se doute bien qu’il y a de la mauvaise foi de part et d’autre. Mais ce qui dérange, au-delà, c’est que tout le monde se fiche de l’image que peut s’en faire la base électorale, c’est-à-dire les salariés, principaux mandataires dans cette affaire. Tant pis si la démocratie syndicale en prend un coup. Tous ces feuilletons ne sont pas pour améliorer la crédibilité du paysage syndical ni politique d’ailleurs. Si désastre il y a, les partis en assument en partie la responsabilité en raison des jeux dangereux qu’ils ont entretenu pendant des années.
Constatons comment en France les syndicats peuvent amorcer de véritables ruptures sur les questions sensibles de l’emploi (voir le plan de relance Villepin) ou encore devenir de véritable Think thanks (cf. notre entretien avec Michel Muller publié dans l’édition du 11 août) sur les sujets stratégiques de démocratie et de gouvernance.
Tout le challenge, c’est d’asseoir une crédibilité. Cette quête de crédibilité, il faudra notamment la chercher du côté des cadres, que les centrales n’arrivent à rallier que faiblement, par un renouvellement des structures et des idéologies.
Comment surtout passer d’un syndicalisme caduc de revendication-opposition, voire sauvage d’occupation d’usines, à un syndicalisme lucide qui anticipe les enjeux.

Mohamed BENABID

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franchemen laskar ta le même prénom ke moi<br /> REPECT<br />  
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